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SUR PIERRE DE LESTOILE. 5
rement affermir son élève dans les injustes préventions qu'on lui avoit données contre l'Eglise romaine; ces préventions furent successivement augmentées par les massacres de la Saint-Barthélemy, par les superstitions et les débauches de la cour de Henri iii; par les excès de la Ligue, formée sous prétexte de maintenir la religion; par les diatribes que les prédicateurs dé-bitoient cn chaire contre l'autorité légitime, et par l'influence que les papes prétendoient exercer dans le royaume pour placer une princesse étrangère sur le trône de Henri iv. L'EstoiU, fortement imbu des premières impressions qu'il avoit reçues, témoin et victime des maux faits à la France au nom de la religion, penchoit pour le protestantisme, sans néanmoins vouloir abjurer : il désiroit une réforme qui rapprochât la religion catholique des sectes nouvelles. Dans les dernières parties de son Journal surtout, il s'occupe beaucoup de ces projets de réforme, et il s'élève avec force, souvent même avec tout l'aveuglement de la passion, contre ceux qu'il considère comme étant le plus opposés à ses vues. La plupart des morceaux consacrés aux discussions de cette nature ne se trouvent dans aucune des éditions que l'on a données jusqu'à ce jour. Nous les avons rétablis, parce qu'ils font connoître non-seulement les opinions personnelles de l'auteur, mais aussi celles de plusieurs hommes distingués de cette époque, qui comme L'Estoile ont cru voir dans une réforme religieuse (0 un remède aux plaies de l'E-
Angleterre, et fut deux fois membre des assemblées générales. On a de lui des discours latins sur l'excellence du droit.
(0 II falloit, disoient-ils, rendre la catholique bien réformée, et bt reformée catholique.
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